Mbalmayo: zéro Covid-19 dans les écoles
Les députés juniors du département du Nyong et So’o dans la région du Centre au Cameroun, se fixent pour défi d’empêcher la maladie à coronavirus 2019, de s’inviter dans les établissements scolaires. Les campagnes de sensibilisation constituent leur arme.
« Cette campagne de sensibilisation a une très grande importance pour notre école, à cause de ce que nous vivons à l’heure actuelle : la pandémie de coronavirus ». Yves Didier Ta’ama, directeur de l’école primaire publique New town du quartier Haoussa de Mbalmayo dans le département du Nyong et So’o au Centre-Cameroun, se réjouit du passage des députés juniors dans son établissement.

En 20 minutes, le mercredi 24 mars 2021 juste avant la fin des cours, les honorables Paul Oyié Banyolack et Faustine Kono, se sont entretenus avec les élèves du C.M. 1 et C.M. 2 de l’institution scolaire la plus au centre de la “ville cruelle”. « Le message que nous leur apportons, porte sur la Covid-19, précisément les mesures barrières, pour éviter cette méchante maladie », déclare Faustine Kono, député junior Nyong et So’o de la session 2018.
Une sensibilisation comme un prêche
Jeux de questions-réponses, causeries éducatives, séances de démonstrations du lavage des mains et du port du cache-nez, les deux jeunes honorables d’à peine 15 ans, ont multiplié les techniques de communication, lors de la sensibilisation des 91 écoliers regroupés à la véranda de la mosquée du quartier Haoussa de Mbalmayo. Réceptifs, les destinataires ont prouvé qu’ils ont compris la leçon. « J’ai retenu que pour éviter la Covid-19, dit Marie-Thérèse Mballa, élève au C.M. II de cette école, nous devons toujours porter un cache-nez, garder la distance d’un mètre entre camarades, ne pas se serrer les poignées de main, toujours se laver les mains avec de l’eau propre et du savon ».

Autant de choses qui émerveille le directeur Yves Didier Ta’ama. Selon lui, son « école est vraiment très sensible de par la configuration du lieu où elle est logée (dans la mosquée) ». « Vous êtes sans ignorer que la mosquée est un endroit où tout le monde entre », se plaint-il, subtilement.
La joie…
Comme ce directeur de l’école primaire publique New town du quartier Haoussa de Mbalmayo, Charlotte Emilienne Mendouga, responsable de l’école publique de Mbockulu, a adressé des remerciement au Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef), partenaire du ministère de la communication dans cette campagne de sensibilisation anti-Covid-19. Quand « nous voyions cette campagne se dérouler un peu partout au Cameroun, on s’est dit à un moment que nous étions délaissé, mais là, le gouvernement nous prouve avec l’apport de l’Unicef, que l’école publique de Mbockulu n’est pas oublié », lance la directrice à la fin de la communication des députés juniors dans son école.

Au delà de cette campagne qui vient ainsi galvaniser davantage le monde éducatif, l’école publique de Mbockulu met déjà un accent sur le lavage régulier des mains à l’aide de l’eau coulante des seaux à robinet que l’on retrouve devant chaque salle de classe. « Vous pouvez le constater, nous avons le kit Covid qui est là, et tous les matins lors du rassemblement, nous rappelons aux enfants les mesures barrières, en leur disant quel est l’importance du respect de ces règles édictées par le gouvernement. Nous veillons surtout à ce que les mains soient toujours lavées », rassure la directrice.
Arnaud Kevin Ngano